
02 mai 2025 - 650 vues
Le 1 mai 2025, le Haut Commissariat des Diasporas Africaines de France a publié un communiqué poignant suite au décès tragique d’Aboubacar Cissé, un jeune homme malien de 22 ans, tué dans une mosquée à La Grand-Combe. Né en 2003 dans la région de Kayes, Aboubacar avait quitté le Mali il y a une quinzaine d’années, traversant de nombreux pays et périples pour rejoindre la France.
Malgré ses moyens modestes, il était connu pour sa générosité : aidant le Centre social protestant, apportant parfois une pizza aux fidèles de la mosquée, et s’engageant dans sa communauté. Son oncle, Djibril Cissé, raconte qu’il a « marché » pour fuir une meilleure, passant par l’Algérie, la Libye, puis l’Italie, avant de s’installer en France.
Ce drame, qualifié par le Haut Commissariat comme un acte terroriste et islamophobe, a profondément bouleversé la communauté diasporique de France. Rachida Kaaout, Présidente du Haut Commissariat, a déclaré : « Nous refusons que ce crime soit banalisé ou invisibilisé. Nous exigeons la vérité, la reconnaissance de la nature terroriste de cet acte, et des sanctions exemplaires. »
Le communiqué appelle également à une mobilisation collective : une manifestation est organisée le 1er juin 2025, place de la République à Paris, pour exiger justice pour Aboubacar et dénoncer la montée de l’islamophobie et des discriminations. Le Haut Commissariat se constitue partie civile aux côtés de la famille Cissé, portant leur voix et celle de toutes les victimes de haine et de racisme.
Les responsables dénoncent la banalisation de la haine et réclament que l’islamophobie soit reconnue comme un délit, au même titre que l’antisémitisme. « La République doit protéger tous ses enfants, sans distinction », insistent-ils.
Ce drame rappelle l’urgence d’un engagement collectif pour lutter contre toutes les formes de discrimination et garantir la sécurité et la dignité de chaque citoyen.
Par Radio Ylla
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